Le sélectionneur de l’équipe féminine, Moustapha Gaye, son assistant Pape Amadou Coulibaly et le directeur technique national, Ousseynou Ndiaga Diop, étaient allés faire un large ratissage des joueuses pouvant intégrer la tanière de basket.
Hier, au cours d’une conférence de presse, les trois techniciens qui avaient effectué le déplacement dans l’Hexagone, ont fait le point sur les échanges avec les joueuses retrouvées sur place et leurs techniciens. Mais l’objectif pour le sélectionneur national basket, c’est d’aller au Mondial Tchèque et de continuer de préparer la défense du titre en Afrique.
« Nous allons défendre crânement nos chances », a dit le coach qui soutient que son équipe ne se focalise pas sur le Mondial, mais sur Bamako 2011.
Pour Moustapha Gaye, il ne s’agit pas d’avoir de la prétention, mais il faut être réaliste. « Objectivement, nos adversaires dans le groupe sont supérieures au Sénégal », a encore affirmé le patron des « Lionnes ». Car selon lui, ces équipes ont un vécu, notamment la France, les Etats-Unis et la Grèce.
Les techniciens sénégalais ont vécu une véritable odyssée, puisque la situation causée par le volcan irlandais a tout chamboulé. Moustapha Gaye justifie leur voyage comme étant un déplacement professionnel et non du tourisme comme le prétendent certains. Il soutient qu’un technicien ne doit des comptes qu’à partir de résultats. C’est pourquoi il lui faut des moyens pour faire son boulot.
Un voyage très difficile pour le trio, mais combien important pour la composition d’une équipe compétitive. Car, selon le sélectionneur des « Lionnes », il est très aisé de découvrir les joueuses par le biais d’Internet, mais le mieux, c’est d’aller à leur rencontre pour voir dans quelles conditions leurs techniciens de clubs les utilisent.
Dans ce contexte, le coach dit avoir rencontré deux binationales, Bintou Diémé et Guiday Mendy qui voudraient bien rejoindre la patrie. Ce déplacement, selon le coach, a permis de régler des problèmes de nationalités pour certaines joueuses qui voudraient jouer pour leur pays. Il cite entre autre Khadidiatou Fall, mais aussi Jeanne Gomis (Arras).
Le règlement européen contraignant
Par contre, le seul hic pour ces joueuses binationales, c’est qu’il existe un règlement européen contraignant qui dit que quand un joueur joue pour un pays autres que ceux du vieux continent, il ne sera pas qualifié en cas de compétition européenne lorsque son club se trouve en lice.
Une situation complexe, très difficile pour ces joueuses binationales qui devront réfléchir avant de prendre une décision définitive. Mais compte tenu de la délicatesse de la question, le patron de l’équipe nationale de basket souligne que des discussions ont eu lieu avec celles-ci afin de les orienter dans leur réflexion.
Ces textes émanent de la FIBA-Europe et non de la FIBA. C’est pourquoi, Ousseynou Ndiaga Diop, le directeur technique national, déclare avoir saisi par écrit le secrétariat général de l’instance dirigeante internationale de basket.
Le patron des « Lionnes » a publié deux listes de joueuses composant deux équipes nationales. D’abord une liste de joueuses locales comprenant 17 joueuses et puis une autre d’expatriées contenant 16 professionnelles.
Le critère de choix pour le coach, l’état d’esprit et la sélection des meilleures. La liste restera-t-elle définitive ou pas ? Le technicien de l’équipe nationale ne semble pas fermer la porte de la tanière. Il a préféré laisser le temps au temps pour regarder la situation évoluer. Moustapha Gaye soutient aussi qu’Awa Guèye reste capitaine de l’équipe et est très importante dans le dispositif.
En tout cas, le groupe des joueuses locales sera prêt dès ce lundi pour reprendre le travail de préparation entrepris depuis le début de l’année pour leur éventuelle participation au tournoi de Bamako au Mali prévu du 25 au 29 mai prochain. En revanche, le dernier stage de l’équipe composée aussi bien des locales que des expatriées, débutera le 1er juillet prochain. Et là, le coach indique qu’elle va être plus professionnelle et que tout le monde va faire des efforts pour être présent à l’appel.
« Il n’y aura pas d’excuses, sauf cas de force majeure. Je veux que chacun y mette sa partition », a insisté Moustapha Gaye.
source:Cheikh M. COLY,le soleil