Abdou Ndiaye ADIDAS
L'homme est posé, presque concentré. Il pèse ses mots mais peut aussi bien partir tout à coup dans un grand éclat de rire. Abdou N'Diaye, l'entraîneur emblématique de l'Entente sportive Villeneuve-d'Ascq basket - Lille métro- pole (ouf !) n'est en tout cas pas homme à se cacher. Fier de son parcours, lui qui est né en 1953 à Dakar et qui est arrivé en France, « mon deuxième pays », depuis près de trente ans.
De son enfance au Sénégal, Abdou N'Diaye dit avoir gardé « le goût du rapport humain, c'est quelque chose dont je me sers au quotidien dans ma gestion du croupe ». Issu d'une famille nombreuse (douze frères et soeurs, Abdou grandit avec le sport, d'abord le football puis le basket : « On était un groupe de copains, cinq mecs à vivre dans la même rue quasiment. On se coachait et on a fini par tous se retrouver en équipe nationale du Sénégal »
A 18 ans, il découvre le championnat sénégalais avec le Dial Diop Sporting club, qui restera son unique club en Afrique. Il participe également en 1972 aux tristement célèbres Jeux olympiques de Munich. Il confie « en garder des souvenirs incroyables, notamment la cérémonie d'ouverture, l'ambiance dans le Village olympique mais bien sûr on ne peut pas oublier ce qui s'est passé à quelques mètres entre les Israéliens et les Palestiniens. Ça m'a interpellé de voir que le sport pouvait être victime de la politisation ».
Il débarque en France et dans le Nord, déjà, en 1979 à Grande-Syn-the où il va suivre une formation en informatique. Il finit sa carrière de joueur à Caen en 1989 et embrasse immédiatement la carrière d'entraîneur dans le club normand. Un passage logique : « Déjà, en Afrique, avec mes amis, on se coachait l'un l'autre. J'avais cette envie en moi ». Sa carrière le mène à Gravelines et Vitry le Francois et lui permet notamment de remporter une Coupe de France en 1995. C'est cette année qu'il prend un virage important en arrivant à la tête d'une équipe féminine, le Limoges ABC.
« C'est mon ancien agent Didier Rose qui m'a contacté pour ce défi, mais dans ma tête, je lorgnais le CSP. Ça s'est pas fait mais je le regrette pas, car travailler avec Tes filles m'a beaucoup apporté », confie Abdou. Après Limoges, il débarque à Aix en 1998, où il entraîne des futures joueuses de l'USVO comme Le Dréan, Feaster ou Harrower.
C'est en 2004 que l'ESBVA fait appel à lui. Avec les résultats que l'on connaît. Convaincu du potentiel de l'équipe (voir encadre), Abdou N'Diaye continue de se construire un destin. Son chemin a pourtant subi une grosse embûche l'an dernier lorsqu'on le remercia de l'équipe nationale du Sénégal, pour des raisons plutôt troubles. S'il ne le montre pas, la blessure n'est sans doute pas refermée et affirme même : « s'il me rappelait, j'irais sans doute. Car j avais place ce poste dans un engagement citoyen et je pense que le Sénégal a tout pour devenir un grand pays de basket ».
« Faire de l'ESBVA le meilleur club de France »
Homme de foi, Abdou N'Diaye a un sacerdoce : « faire de l'ESBVA le meilleur club de France ». Dans une Ligue féminine dominée depuis de longues années par Valenciennes et Bourges, le défi est de taille mais l'entraîneur y croit : « On en a les moyens. On a un superbe outil avec le Palacium. Si on ne fait pas n'importe quoi et que l'état d'esprit du groupe reste le même, on peut le faire ». Pourquoi pas dès cette année, où l'ESBVA est actuellement deuxième à égalité avec Bourges, juste derrière l'USVO : «Pourquoi pas ? En tout cas, on a prouvé qu'on avait le niveau, il faut qu'on se persuade qu'on peut faire quelque chose ». Le succès des Villeneuvoises cette saison repose en tout cas sur un état d'esprit exceptionnel et une relation très forte entre l'entraîneur et ses joueuses : « 11 nous pousse à nous améliorer. 11 est pour beaucoup dans nos victoires, explique Géraldine Robert, la meilleure scoreuse de l'équipe, il nous apporte de la
confiance ». Un lien très fort qui est une marque de fabrique du coach Abdou : «Je m'applique à ce que chacune de mes joueuses pense qu'elles ont un rapport privilégié avec moi. Selon moi, l'ambiance est un facteur de performance », confie-t-il. Déjà qualifiées pour le Tournoi de la Fédération, les filles de l'ESBVA ont déjà marqué les esprits. Mais Abdou N'Diaye ne s'en contente pas : « La performance, c'est la régularité. Ça ne sert à rien de réussir une belle saison si on ne confirme pas ensuite ».
De son enfance au Sénégal, Abdou N'Diaye dit avoir gardé « le goût du rapport humain, c'est quelque chose dont je me sers au quotidien dans ma gestion du croupe ». Issu d'une famille nombreuse (douze frères et soeurs, Abdou grandit avec le sport, d'abord le football puis le basket : « On était un groupe de copains, cinq mecs à vivre dans la même rue quasiment. On se coachait et on a fini par tous se retrouver en équipe nationale du Sénégal »
A 18 ans, il découvre le championnat sénégalais avec le Dial Diop Sporting club, qui restera son unique club en Afrique. Il participe également en 1972 aux tristement célèbres Jeux olympiques de Munich. Il confie « en garder des souvenirs incroyables, notamment la cérémonie d'ouverture, l'ambiance dans le Village olympique mais bien sûr on ne peut pas oublier ce qui s'est passé à quelques mètres entre les Israéliens et les Palestiniens. Ça m'a interpellé de voir que le sport pouvait être victime de la politisation ».
Il débarque en France et dans le Nord, déjà, en 1979 à Grande-Syn-the où il va suivre une formation en informatique. Il finit sa carrière de joueur à Caen en 1989 et embrasse immédiatement la carrière d'entraîneur dans le club normand. Un passage logique : « Déjà, en Afrique, avec mes amis, on se coachait l'un l'autre. J'avais cette envie en moi ». Sa carrière le mène à Gravelines et Vitry le Francois et lui permet notamment de remporter une Coupe de France en 1995. C'est cette année qu'il prend un virage important en arrivant à la tête d'une équipe féminine, le Limoges ABC.
« C'est mon ancien agent Didier Rose qui m'a contacté pour ce défi, mais dans ma tête, je lorgnais le CSP. Ça s'est pas fait mais je le regrette pas, car travailler avec Tes filles m'a beaucoup apporté », confie Abdou. Après Limoges, il débarque à Aix en 1998, où il entraîne des futures joueuses de l'USVO comme Le Dréan, Feaster ou Harrower.
C'est en 2004 que l'ESBVA fait appel à lui. Avec les résultats que l'on connaît. Convaincu du potentiel de l'équipe (voir encadre), Abdou N'Diaye continue de se construire un destin. Son chemin a pourtant subi une grosse embûche l'an dernier lorsqu'on le remercia de l'équipe nationale du Sénégal, pour des raisons plutôt troubles. S'il ne le montre pas, la blessure n'est sans doute pas refermée et affirme même : « s'il me rappelait, j'irais sans doute. Car j avais place ce poste dans un engagement citoyen et je pense que le Sénégal a tout pour devenir un grand pays de basket ».
« Faire de l'ESBVA le meilleur club de France »
Homme de foi, Abdou N'Diaye a un sacerdoce : « faire de l'ESBVA le meilleur club de France ». Dans une Ligue féminine dominée depuis de longues années par Valenciennes et Bourges, le défi est de taille mais l'entraîneur y croit : « On en a les moyens. On a un superbe outil avec le Palacium. Si on ne fait pas n'importe quoi et que l'état d'esprit du groupe reste le même, on peut le faire ». Pourquoi pas dès cette année, où l'ESBVA est actuellement deuxième à égalité avec Bourges, juste derrière l'USVO : «Pourquoi pas ? En tout cas, on a prouvé qu'on avait le niveau, il faut qu'on se persuade qu'on peut faire quelque chose ». Le succès des Villeneuvoises cette saison repose en tout cas sur un état d'esprit exceptionnel et une relation très forte entre l'entraîneur et ses joueuses : « 11 nous pousse à nous améliorer. 11 est pour beaucoup dans nos victoires, explique Géraldine Robert, la meilleure scoreuse de l'équipe, il nous apporte de la
confiance ». Un lien très fort qui est une marque de fabrique du coach Abdou : «Je m'applique à ce que chacune de mes joueuses pense qu'elles ont un rapport privilégié avec moi. Selon moi, l'ambiance est un facteur de performance », confie-t-il. Déjà qualifiées pour le Tournoi de la Fédération, les filles de l'ESBVA ont déjà marqué les esprits. Mais Abdou N'Diaye ne s'en contente pas : « La performance, c'est la régularité. Ça ne sert à rien de réussir une belle saison si on ne confirme pas ensuite ».