"Quand un basketteur sénégalais arrivait au Qatar, il n’y avait aucune discussion possible sur ses qualités. Il était tout simplement recruté mais depuis quelques années, la situation est en train de changer", a expliqué le pensionnaire du club d’Al Arabia de Doha.
Pour ce basketteur formé au DUC et qui entame sa 6-ème année au Qatar, "la plupart des basketteurs sénégalais qui arrivent, tardent à convaincre".
"S’ils ont la chance d’être pris, c’est souvent pour une seule saison", a-t-il dit, rappelant que pour la plupart, ils rentrent au bercail après une année de contrat. La majorité n’arrive d’ailleurs pas à trouver de club, a-t-il fait savoir, estimant avoir l’impression que les techniciens ont délaissé la formation.
"J’ai comme l’impression que tous les jeunes qui sont grands de taille, pensent qu’en une année d’apprentissage, ils peuvent devenir des basketteurs doués. Or, ce n’est pas vrai", a-t-il dit. Selon lui, ces derniers mettent à rude épreuve la réputation du basket national. Ce qui fait qu’actuellement, là où la communauté des basketteurs sénégalais occupait le devant de la scène, elle est fortement concurrencée et perd même du terrain au profit des Nigérians.
Sur le parquet de Marius Ndiaye, le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien basketteur, faisait le même constat lors de la finale de la coupe nationale remportée par l’université Gaston Berger (UGB) contre le DUC, le 25 juillet dernier.
"Il y a eu quelques étincelles, mais pour parler franchement, pour donner l’avis de quelqu’un qui était là, il y a 20 ans voire 25 ans, qui regardait les matchs du championnat, je peux dire que le niveau du basket sénégalais a baissé", avait-il dit à la fin de la rencontre remportée par les Saint-Louisiens par 74 à 61.
Et les quatre défaites en autant de sorties enregistrées par l’équipe féminine du Saint-Louis basket club à la 16-ème édition du Championnat d’Afrique des clubs champions, corrobore les inquiétudes de l’ancien sociétaire du DUC sur la baisse du niveau.
Une vingtaine de basketteurs sénégalais évoluent actuellement au sein de l’élite qatarie.