Ndamli.sn : Vous venez d’arriver à Dakar pou prendre les rênes de l’équipe du Sénégal quels sont vos impressions ?

Alain Weisz : Mes premières impressions sont bonnes. C’est la première fois que je viens à Dakar, j’en avais entendu parler parce que dans ma carrière j’ai eu plusieurs fois des joueurs sénégalais. Je viens de découvrir Dakar et c’est très agréable.

Ndamli.sn : Quels sont les joueurs sénégalais que vous avez eu sous votre main ?

Alain Weisz : J’en ai eu beaucoup. J’en ai eu des garçons et des filles. Les plus récents et connus sont Moustapha Sonko (Il a joué pour l’équipe de France Ndlr) que j’ai eu depuis qu’il avait quatorze ans et qui a été avec moi champion de France lorsqu’on était en banlieue parisienne, et puis après je l’ai retrouvé en équipe de France où on a été médaillé d’argent en équipe de France ensemble. Le dernier joueur sénégalais que j’ai eu c’est Mohamed Saër Sène que j’ai eu l’année dernière à Hyères Toulon et qui a été meilleur rebondeur du championnat de France. Mais j’en ai eu au moins une quinzaine puisque j’ai eu des files qui étaient dans l’équipe nationale du Sénégal.


Ndamli.sn : Le Sénégal vous voulait comme entraîneur, mais vous de votre côté qu’est ce qui vous a motivé à prendre cette équipe ?

Alain Weisz : Ce qui m’a motivé c’est que j’ai déjà connu ce genre de défi. L’enjeu c’est une qualification aux JO et j’ai déjà connu ça avec l’équipe de France. C’est très excitant, c’est un challenge et puis je dois dire que j’ai rencontré des gens formidables. Le président Tandian et Mathieu Faye le manager général que je connaissais sans les côtoyer et j’ai noté que chez eux il y avait beaucoup de motivation et une envie de réussir. Moi j’ai fait toute ma carrière avec le challenge sportif, le défi et pas nécessairement l’argent. On a discuté et ils m’ont séduit, ensuite on a trouvé un terrain d’entente très rapidement et je dois dire qu’essayer de conduire l’équipe nationale du Sénégal aux JO est une très grande motivation pour un entraîneur. Je ne suis pas là en tant que touriste mais en tant que professionnel.


Ndamli.sn : Est-ce que le fait d’avoir eu des sénégalais sous votre main vous a incité à prendre cette équipe ?

Alain Weisz : Oui on peut le dire ; je connais le type de joueur sénégalais. Il a un jeu très dur, il est gagneur. C’est un compétiteur souvent doué. Maintenant je ne connais pas tous les joueurs parce qu’il y en a qui sont aux Etats Unis, d’autres en Espagne … en tout cas, il y a de la taille et ça impressionne et puis je pense qu’il ya une détermination typiquement sénégalaise qui peut permettre de battre en brèche la domination angolaise sur le continent depuis une douzaine d’années.


Ndamli.sn : L’Angola est quand même une bonne équipe, qui cette année aura un entraîneur français comme vous à sa tête ; le Duel Weisz/Gomes a-t-il déjà commencé ?

Alain Weisz : Je ne le vois pas comme ça. Je le vois surtout entre l’Angola et le Sénégal, mais attention, il n y a pas que l’Angola. Il y a le Cameroun, le Nigeria, la Côte d’Ivoire la Tunisie qui sont toutes de bonnes équipes et je pense qu’on va assister à un championnat continental d’un niveau extrêmement élevé comme ce sera le cas en Europe parce qu’il y a à la clé la qualification aux JO. Ce sera formidable d’être le vainqueur de ce championnat qui sera certainement l’un des plus élevés.


Ndamli.sn : Êtes-vous impatient de démarrer ?

Alain Weisz : Oui mais on travaille déjà depuis quelques semaines. Le premier objectif est d’arriver à regrouper les joueurs sénégalais qui jouent un peu partout, de les réunir autour du maillot ; c’est la première chose à faire et on est en train de le réussir. Après il faudra faire du terrain et là on aura un mois, un mois et demi pour faire de ce groupe une équipe. Après c’est le terrain qui va parler.


Ndamli.sn : Un mois et demi pour monter une équipe, ce sera suffisant ?

Alain Weisz : Oui ce sera suffisant ; c’est vrai que l’Angola a un passé et une culture tactique supérieure à celle des autres équipes, mais bon avec des joueurs qui sont dans des grands clubs, six semaines c’est largement suffisants.



Ndamli.sn : Ce sera quand même votre première en Afrique, avez-vous quelques appréhensions ?

Alain Weisz : Ce sera la première fois que je coache en Afrique ; évidemment je connais la façon dont les championnats se passent en Europe. Mais il y a toujours des pays plus cotés que d’autre, mais je n’ai pas d’appréhension particulière, je n’ai que de la motivation.