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Basket sénégalais : Le temps du renouveau ?

Voici une contribution trés pertinente d'un grand supporter et conseiller de SENEBASKET, Mr Edouard Sumper qui donne ici ses points de vues trés pertinentes sur le renouveau du basketball sénégalais, nous vous livrons la totalité de son intervention . Bonne Lecture ....





Basket sénégalais : Le temps du renouveau ?

Le chantier du renouveau
Un an après le passage des ouragans Lutonda chez les hommes à Luanda et Hamchatou pour les filles à Dakar, le basket sénégalais encore convalescent attend toujours sa thérapie de choc pour engager le chantier de sa renaissance. Cependant, trois signaux autorisent aujourd’hui l’espoir des mordus de ce sport et supporters Gainde quand au retour au premier plan de nos équipes nationales : la mise en place du Comité de Normalisation du Football, le nouveau leadership à la Fédération de basket et la valorisation croissante des basketteurs professionnels sénégalais.

L’exemple par l’organisation actuelle du football
Quelques unes des réponses aux nombreux défis que doit relever notre basket sont à chercher dans le modèle que nous propose le CNF du foot, où nous avons désormais une direction éclairée. En effet, l’organisation et le travail en cours, illustrés par les actes jusqu’ici posés, nous autorisent à croire que cette discipline entre lentement mais sûrement dans une nouvelle ère qui rompt avec les cafouillages qui nous ont valu des contre-performances sans gloire et beaucoup d’amertumes. Il s’agit ici de la reconstruction et pérennisation de tout un système performant qui couvre l’ensemble de ses acteurs clés (joueurs, clubs, championnats, sélections nationales, sponsoring). Un travail de titan qui requiert de la vision, un consensus, de l’organisation, des ressources, de la détermination et de la bonne communication pour atteindre ses objectifs. C’est le seul chemin qui mène au sport de haut niveau et ce boulot ne se réalise pas en un semestre !!!
Le CNF, piloté par des managers aguerris par leurs parcours professionnels, essaie d’appliquer et marier les principes d’organisation d’entreprise au monde associatif, aujourd’hui appelé à se professionnaliser, sinon moderniser ses méthodes de gestion. Le premier piège/défi du CNF, relevé avec brio et intelligence, était le renouvellement du contrat du coach et son staff. Un entraîneur national sénégalais bon teint, compétent, travaillant avec des principes clairs et surtout cohérent dans sa démarche, à qui on doit donner un temps minimum de deux ans pour faire son travail de reconstruction d’une équipe performante et juger ensuite les résultats.

Un autre challenge du CNF est d’assurer un bon management d’un groupe de footballeurs professionnels ambitieux, motivés par le maillot national et soucieux de reproduire les succès de 2002 ou faire mieux avec la sélection. La qualité du travail et le bon niveau des dirigeants sont des facteurs très importants qui rassurent les joueurs et contribuent à mobiliser l’équipe sur les résultats.
Voilà des éléments qui, à notre humble avis, peuvent et doivent inspirer la reconstruction de notre basket et lui redonner sa place d’antan de chef de file en Afrique.

Une Fédération moderne et ambitieuse
Une nouvelle équipe dirigeante est aujourd’hui aux commandes avec la responsabilité de développer la pratique du basket, redorer le blason de nos équipes et gagner des titres. Nous leur souhaitons bonne chance, des succès dans leur mandat et surtout beaucoup de courage pour imprimer une dynamique de rupture dans la gestion de notre cher basket. C’est dans cette optique que nous partageons quelques réflexions pour la bonne conduite de ce chantier.

Le temps est maintenant révolu des Fédérations qui fonctionnent comme un regroupement de volontaires qui gèrent des structures d’amateurs à la limite de l’informel. C’est ce qui nous vaut l’énorme décalage entre l’ambition légitime de disputer des championnats mondiaux et l’organisation et les moyens modestes que nous mettons en place avec les mauvais classements conséquents. La nouvelle Fédération de basket doit être une organisation de rupture, capable de fonctionner avec ou sans les ressources de l’Etat et faire des résultats. Comment ? Avec de la créativité et un bon management. Combien reçoit le CNG de lutte de l’Etat pour faire une bonne saison et bien payer les lutteurs ? Il y a certainement des leçons à tirer des efforts de modernisation de notre lutte qui est championne d’Afrique à répétition et sans bruit, pourtant les écuries ne manquent pas de percussions et sabars.
A la base de cette démarche, une compréhension s’impose : le basket-ball d’aujourd’hui est un produit. Par conséquent, une Fédération de basket moderne doit disposer d’un organigramme à l’image d’une entreprise, avec un Conseil d’Orientation (ou Directeur) composé des dirigeants de clubs membres, avec un rôle consultatif clair, et une Direction Exécutive opérationnelle. Cette Direction Exécutive comprend un directeur opérationnel (chargé des compétitions), un directeur financier, un directeur commercial et de marketing, un directeur administratif, un directeur de développement de la discipline et un contrôleur de gestion. Ces responsables opérationnels doivent disposer de contrats rémunérés avec une durée déterminée (par exemple, un an renouvelable) avec objectifs spécifiés. Ils devront réellement faire ce que supposent les missions de leurs fonctions respectives, pour le bon fonctionnement de la Fédération. C’est ainsi que nous aurons des procédures internes formalisées, des objectifs et un plan d’action 2009-2010 partagés, la recherche de financement et de sponsoring pour mener à bien les activités, etc. Annuellement, la Fédération se doit de publier un rapport d’activités, des comptes certifiés et animer une rencontre sur le bilan de l’année et les objectifs à venir. C’est un impératif de bonne gestion qui renforce la crédibilité devant les mécènes, les sponsors, l’Etat.


Reconstruire le team Sénégal
En cette période de préparation de saison NBA, la bonne nouvelle est venue de Memphis avec la présélection de Malick Badiane dans l’équipe des Grizzlies. Il avait déjà montré des progrès intéressants à Luanda avec un peu plus d’assurance dans son jeu. Souhaitons lui beaucoup de fun and games et zéro blues. Le constat immédiat est que nous disposons de quatre jeunes pivots (Diop, Sène, Samb et Badiane) de plus de 2m10 à la NBA !!! Qui dit mieux en Afrique ? Je crois que la France n’a que Johann Petrus. Ajouter à ce quartet les internationaux sénégalais de la Pro A française (quatre ou cinq) et il y a largement matières et ressources pour nourrir des ambitions d’un global player (habitué de Championnats Mondiaux et Jeux Olympiques). Ajoutons à ce groupe un talent prometteur comme Mohammed Faye, l’efficacité d’un Boniface Ndong, l’expérience de Pape Sow, deux à trois bons meneurs de jeu et on mesure  le potentiel de cette équipe mise en deux bonnes mains. C’est maintenant qu’il faut tirer tous les enseignements de nos campagnes des deux dernières années et changer radicalement notre modus operandi pour travailler en professionnel. On ne le répètera jamais, mais alors, jamais assez !!! Construisons cette grande équipe que l’Afrique attend de nous pour nous mesurer aux grands. L’Angola a été laminé aux Jeux Olympiques de Pékin à cause de sa moyenne de taille. 2009 n’est pas une année de championnat mais doit servir à former cette équipe avec au moins deux regroupements et tournois internationaux. C’est cela le signal de rupture aussi, et non convoquer les joueurs à un mois de championnats pour….envisager la recherche de visas et…billets d’avion.

Le Coaching en team
Dans cette reconstruction de la nouvelle équipe, ayons la sagesse de confier le groupe à un coach à la hauteur de nos objectifs. Pourquoi pas solder les comptes avec Adidas, comme il faut, et lui renouveler la confiance avec un nouveau bail que nous respecterons religieusement (salaire versé et payé le 28 de chaque mois) comme s’il s’agissait d’un Phil Jackson. Il est bon à ce stade de valoriser et motiver nos ressources. Communiquons sincèrement sur nos objectifs et nos moyens et chacun fera un effort patriotique, pour un contrat à la portée de tous, dans un esprit win win et non bouki bouki, comme il est de coutume sous nos cieux. Le banc de l’équipe doit s’enrichir avec des assistants spécialisés : un pour l’attaque, un autre pour la défense et pourquoi pas Kaba, ou Pape Moussa, rien que pour les pivots. Le nouveau coach devra préparer un plan de développement individualisé, basé sur les statistiques et caractéristiques personnels de chaque joueur de l’équipe. Le basket moderne ne permet plus des statistiques inférieures à 70% d’efficacité aux lancers francs pour un joueur professionnel qui se respecte (Shaquille est une exception), tout comme une équipe de niveau sans 3 ou 4 bons tireurs à 3 points, des ailiers avec un grand pourcentage de pénétration et shoots à 2 points.

Rôle des anciens basketteurs professionnels
Nos anciens joueurs internationaux constituent un immense réservoir dormant de techniciens et dirigeants que nous nous payons le luxe de ne pas associer au développement et rayonnement de notre basket actuel : de la génération des Ousmane Pouye Faye à celle des Babou Cissé et Makhtar Ndiaye. Au nom de quelle abondance en résultats devons nous nous passer de cette expérience et connaissance ? Oumar Dia (Adidas 2) nous a donné un formidable exemple et aperçu de l’apport qu’un ancien crack peut donner aux jeunes, avec la montée du Jaraaf, il y a quelques jours. Au-delà du jeu, ce sont les leçons par l’exemple et le transfert d’expérience. Imaginer ce que ce beau monde peut apporter dans un Conseil d’Orientation, dans les clubs, structures de formation et comme public relations.
Pour cela, il suffit tout simplement de créer un cadre pour fédérer toutes les bonnes volontés. Pour exemple, la Fédération pourrait organiser un week-end annuel du basket en juillet, pour respecter le calendrier international, avec une journée de séminaires, formations et bilan le vendredi et des matchs et concours de gala le samedi et dimanche. L’organisation de ce week-end devra associer les anciens joueurs dans les jurys, communications, matchs, décorations etc. Ceci, sans parler des différentes cliniques de basket qu’organisent de plus en plus des basketteurs (Boris Diaw, DeSagana, etc.…chapeau à ces messieurs !). Le tempo actuel concourre réellement à la remise à plat pour la construction collective d’une machine à gagner et donner du plaisir aux amateurs

Ce que Lamine et Adidas ont en commun
Comme de bons ndiayènes qu’ils sont, voilà deux anciens grands joueurs sénégalais, professionnels de très bon niveau, reconvertis dans le métier de coach ayant pratiqué l’environnement professionnel avec ses exigences et qui mettent leur immense savoir faire et riche expérience à notre disposition.
De ce que l’on voit, en tant qu’observateurs, ils partagent tous les deux une philosophie du Coaching qui allie la vertu, les valeurs, l’ambition du haut niveau, la compétence et la gagne !!
Pour les éléments ci-dessus cités, ils méritent des contrats en béton, avec une durée civilisée d’au moins deux ans, pour façonner une équipe avec une touche personnelle. En plus, derëum bi reroul !!!

Bonne chance aux Lions du foot pour une confirmation de leur standing dans le foot africain.
Sportivement

Edouard Sumper


Article rédigé par le Vendredi 10 Octobre 2008




1.Posté par Guelwaar le 13/10/2008 11:17
Analyse pertinente et lucide de sir Edouard Sumper.

IL apparait clairement que le "NDEUP" ( au sens de rituel curatif) doit avoir lieu. Que le malade( le basket Sénégalais) accepte sa maladie, Que ses parents (les federaux et l'ensemble des acteurs) acceptent sa maladie. Alors le "NDEUP" aura lieu il est la seule voie pour "imprimer une dynamique de rupture dans la gestion de notre cher basket."

Parole de Guelwaar!

2.Posté par abelaboo le 13/10/2008 13:07
vraiment ta tou di jaimerai ke le president e le ministre desport lisent sa rien a ajoute bravo amadou lamine ndiaye avec tou c ke tu fai sa c voi ke tu aime ton pay senebasket for ever

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