Longanza Kamimbaya «Petit Poisson», en jaune lors d'un match de handball
C´est aprés une ruse et une malice des lionnes qui ont provoqué les cinquièmes fautes personnelles de Longanza et Linguenga qui faisaient jeu égal, appuyées jusqu´ici par Adele Kamanga Kazala, Komichelo et Nguya, les Mame Penda Diouf, Marème Bâ, Fatou Kiné Ndiaye, Aminata Diagne Poulain, Coumba Dickel Diawara, ont décroché l´or aprés prolongation vers la fin pour se détacher de 6 points de différence (83-76). A la veille, le Zaïre a eu un match aussi difficile en 1/2 finale face aux Aigles du Mali (76-74) de Laffia Diarra, Aissata Guindo, Salamata Maiga, Fatoumata Dramé (Africa), Fatoumata Diaby. Les spécialistes comme Laye Diaw, Busnel Diagne et Bonaventure Carvalho disaient à l´époque que c´était le meilleur match jusqu´ici. Ce trophée africain couronne quelques années d´invincibilité des lionnes ou Fatou Kiné Ndiaye est élue MVP du tournoi, Longanza comme la meilleure marqueuse, le Mali comme l´équipe Fair-play et l´angolaise Adriana Sebastião comme la révélation.
Deux ans aprés et dans la capitale angolaise, où on espérait battre le record de pays participants pour la première fois, il n’en a rien été. Parmi la dizaine d’équipes annoncées, seules cinq effectuent le déplacement. Il s’agit du Cameroun de Doline Eyanga et Cathérine Ntep, Antonia Cruz, de la Côte d’Ivoire de Bernadette Yepe et Christine Inago, du Mozambique qui venait de naître dans cette discipline avec Afra Ndeve, Esperança Sambo, Aurélia Manave, du Sénégal de Mama Diawara, Poulain Diagne, détenteur du trophée et du Zaïre de Linguenga Lyoko, le principal challenger des lionnes. Le Ghana, la Guinée de Mabinty Touré et le Mali 4è en 83, bien qu’engagés, ne sont pas là pour divers motifs particuliers comme manque de moyen par exemple pour effectuer le déplacement et les frais de participation.
Le tournoi qui devait regrouper une dizaine d’équipes réparties en deux poules se trouve donc ramené à un groupe unique avec six équipes. Le public est venu en masse à la «Citadela do Esporte» de Luanda: près de 14 000 spectateurs, une première dans l’histoire du basket féminin africain pour le match inaugural. Le match d’ouverture entre le pays organisateur commandée par la révélation de l´édition antérieure à Dakar, Adriana Sebastião et les Sénégalaises, n’est pourtant qu’une formalité pour les championnes d’Afrique en titre. Les Lionnes qui s’imposent largement par 86 à 38. Le public local est déçu par son équipe, il n’empêche qu’il est fidèle à la compétition (une moyenne de 11 000 spectateurs par match est enregistrée). Une première en Afrique chez les dames.
Le 8 avril se joue le match qui va décider l’issue du tournoi entre deux bêtes féroces de la jungle: Lionnes du Sénégal et Léopardes du Zaïre, finalistes en 1981 à Dakar (première participation en compétition internationale). Les Zaïroises ont pour l’essentiel conservé l’ossature de leur équipe conduite par le polémique entraîneur Ngoie Wa Ngoie. Quant aux Sénégalaises, elles sont toujours dirigées par l´emblématique et respecté Bonaventure Carvalho, aux commandes depuis une décennie. Celui-ci a déplacé une équipe rajeunie qui comprend quelques championnes et de nouvelles venues comme les Boy Dieng, Maty Lopy, Fatim Diop, Ndèye Loum Diop, Aminata Diagne Poulain, Mama Diawara, Tiatia Camara.
Le match se jouait à 21h, heure de Dakar. Le duel tourne finalement à l’avantage des Zaïroises qui s’imposent sur le fil par une différence de deux paniers (72-68) dans les toutes dernières minutes. Les vedettes de la jeune équipe (la moyenne d´âge était de 23 ans) d’Afrique centrale se nomment Longanza Kamimbaya «Petit Poisson», Komichelo Kayumba, Nguya Narwété, Lingenga Liyoko, Kamanga Kazala, les soeurs Bompoko et Evoloko récoltent enfin les fruits d’une meilleure préparation et signent ainsi la première défaite des lionnes du Sénégal en Afrique depuis qu´elles ont succédé le Madagascar (1970) et la République Arabe Unie (1966 et 1968) et la Guinée Conakry (2è en 1966 et 68) sur les deux plus hautes marches du podium. Le Président Mobutu en personne était intervenu à plusieurs reprises pour mettre à la disposition de l’équipe nationale les moyens de travail réclamés par son encadrement.
A Luanda, les Zaïroises ont mené aussi une bataille psychologique qui a eu raison des timides sénégalaises assez mal préparées pour évoluer dans un tel contexte. Les zaïroises ont fait peur à nos soeurs à la veille du match en plein nuit avec des perturbations à l´hotel d´abord et sur le chemin du stade. Les lionnes n´ont vu que du feu dans les provocations psychologiques bien fabriquées.
Fait anecdotique mais révélateur de l’ascendant psychologique des Zaïroises: le jour du match, les deux équipes partagent le même bus pour aller au stade. Une première dans l´histoire d´une compétition internationale ou deux équipes qui s´affrontent dans un match capital, partagent le moyen de locomotion pour aller au stade. L’entraîneur Ngoie Wa Ngoie demande à ses joueuses de s’asseoir sur les banquettes où sont déjà installées les Sénégalaises. Ses dernières étaient les premières á entrer dans le confortable bus avant leurs adversaires du jour. Ce qui est de nature à troubler ces lionnes qui, si elles débutent mieux le match (12-04), sont vite débordées par les Zaïroises qui ont une avance de sept points à la pause (37-30). Longanza (meilleure réalisatrice du tournoi avec 130 points) et ses coéquipières vont creuser encore l’écart à 13 points (51-38) à la 30ème minute de la rencontre.
La défaite du Sénégal a plus d’impact que la victoire du Zaïre pour certains observateurs qui mettent en avant le fait que les Lionnes avaient gagné toutes les compétitions mises en jeu dans le continent depuis leur première succès en Championnat d’Afrique en 1974 à Tunis (Tunisie). De championnat en championnat, le Sénégal était maître du jeu dans toutes les compétitions (championnat d´Afrique, Jeux Africains, tournois Zone II) sauf en club ou le championnat n´était pas encore mis en jeu qu´en 1985 avec le sacre de Bopp face au Djoliba de Bamako à Dakar. Les clubs sénégalais comme Bopp, Asfo, Ja, Diaraf dictaient leur loi dans la sous-région en tournoi Sénégambie, Amitié, etc. La domination du basket africain était sénégalaise tant chez les hommes que chez les féminines dans les années 70 et 80 ou notre pays était la référence dans le continent.
Le succès zaïrois a tout de même un éclat particulier car pour sa deuxième participation, l’équipe d’Afrique centrale remporte le trophée continental. L’échec le plus retentissant est celui de l’Angola, 3é à Dakar et dirigée par la capitaine Antonia Cruz, classé 6ème, soit à la dernière place après le Cameroun (3ème), le Mozambique (4ème) et la Côte d’Ivoire (5ème).
Du coup, les nouvelles reines d´Afrique, aprés avoir détroné nos Lionnes, ont eu le mérite de représenter le continent africain lors du championnat du monde de Rio de Janeiro au Brésil en 1983, prenant ainsi le relais du Sénégal aprés 1975 en Colombie et 1979 en Corée du Sud ou les Mame Penda Diouf, Marème Ba, Khar Touré, Aminata Guèye, Kankou Coulibaly, Marie Hélène Ndiaye, Aya Pouye, Awa Dia, etc) avaient eu ce privilège. Deux ans aprés, les deux bêtes féroces se rencontrent à Dakar en finale lors du championnat d´Afrique qui devait désigner la représentante africaine en championnat du monde de 1986 à Moscou. Mais malheureusement, c´est une finale avortée due à la bagare dans les vestiaires avant le début du match. Le Sénégal est déclaré vainqueur par forfait aprés le refus des zaïroises de jouer le match. C´était la dernière apparition en équipe nationale de la génération des Kankou Coulibaly, Dieynaba Pouye, Marème Bâ, Mame Penda, Khady Wade, Fatou Diakhaté, Aya Pouye, Mama Diawara, Coumba Dickel Diawara, Aminata Diagne Poulain, Ndèye Loum Diop, Fatim Diop, Lika Ndiaye, Kadia Diarisso, Larry Guèye, Woré Guèye, Anna Basse, Toucouleur Ndiaye, Nafissatou Fall, Ndèye Astou Sarr, etc. Quelques années plus tard, le Sénégal reconquérit le spectre continental avec l´arrivée de nouvelles têtes que sont Marthe Ndiaye, Ndouty Ndoye, Aïda Ndong, Khady Diop, les soeurs Diakhaté (Rama et Adama), Anne Marie Diokh, Oulimata Ndao, Tégueye Niang, Nathalie Sagna, Mame Maty, Astou Ndiaye pour venger leurs devancières et envoyer en retraite les gamines zairoises de 1981 épinglées par l´âge (30 ans) en 1990 dans la capitale porte-bonheur (Tunis), terre du premier sacre.
Lundi dernier, 8 avril 2013, on se rappelle dans le tunnel du temps, ce fameux mardi 8 avril 1983 à Luanda avec la première perte de l´hégémonie du champion d´Afrique depuis 1974. Aprés cette défaite de 1983, les Lionnes ont vu aussi d´autres pertes de leur titre en 2003 au Mozambique face au Nigéria de Udoka Mfon quand elles défendaient respectivement la couronne conquise en 2001. Mais la défaite la plus retentissante de toute l´histoire du basket féminin sénégalais a été celle de 2007 face au Mali d´Hamchetou Maïga, Sadio Sangaré, Myriam Sy à Dakar en tentant de reconquérir leur titre perdu depuis Maputo face au Nigéria (2003 et 2005). Cette défaite a été trés marquante jusqu´à présent pour entrer dans les annales par la simple raison que c´est la première et unique fois que les Lionnes du Sénégal baissent le bras devant son public. Une défaite qui marque la génération de 2007.
Les résultats de la CAN 1983
- 3 Avril: Sénégal/Angola (86 -38), Zaïre/Côte d'Ivoire (73-53), Cameroun/Mozambique (71-58)
- 4 Avril: Angola/Mozambique (59-56), Sénégal/Côte d'Ivoire (85-42), Zaïre/Cameroun (82-47)
- 6 Avril: Sénégal/Cameroun (83-51), Côte d'Ivoire/Angola (59-55), Zaïre/Mozambique (76-55)
7 Avril: Cameroun/Côte d'Ivoire (91-67), Sénégal/Mozambique (90-64), Zaïre/Angola (71-57)
8 Avril: Cameroun/Angola (78-68), Mozambique/Côte d'Ivoire (68-64) et ZAÏRE/SENEGAL (72-68). FINALE
Classement Général
Équipe Pts J G P pour c/ différence
1 Zaïre 10 5 5 0 374 280 +94
2 Sénégal 9 5 4 1 412 267 +145
3 Cameroun 8 5 3 2 338 358 -20
4 Mozambique 6 5 1 4 301 360 -59
5 Angola 6 5 1 4 277 350 -73
6 Côte d'Ivoire 6 5 1 4 285 372 -87
Palmarés des Lionnes:
Meilleur résultat de son histoire: 1er en 2009
10 fois premier: 2009, 2001, 1997, 1992, 1990, 1984, 1981, 1979, 1977, 1974
6 fois deuxième: 2011, 2007, 2005, 1994, 1983, 1968
3 fois troisième: 2003, 1970, 1966
Première édition: 1966
Nombre d'éditions: 21
Premier vainqueur: République Arabe Unie (Egypte)
Record de victoires: Sénégal (10)
Dernier vainqueur: Angola
Championnat du Monde: 7 participations: 1975, 79, 90, 98, 2002, 2006, 2010. Forfait en 1994 comme champion d´Afrique de 1992. Kenya seul représentant comme 2è
Meilleur résultat de son histoire: 5ème en 1979 en Corée du Sud
Championnat d'Afrique 19 participations depuis 1966 (1è édition). Forfait en 1986 (Mozambique)
Jeux Olympiques: 1 participation: Sydney (2000)
Jeux Africains: premier en 1974, 77, 81, 95, 99, 2007, 2011. Deuxième: 1987, 1991, 2003
Deux ans aprés et dans la capitale angolaise, où on espérait battre le record de pays participants pour la première fois, il n’en a rien été. Parmi la dizaine d’équipes annoncées, seules cinq effectuent le déplacement. Il s’agit du Cameroun de Doline Eyanga et Cathérine Ntep, Antonia Cruz, de la Côte d’Ivoire de Bernadette Yepe et Christine Inago, du Mozambique qui venait de naître dans cette discipline avec Afra Ndeve, Esperança Sambo, Aurélia Manave, du Sénégal de Mama Diawara, Poulain Diagne, détenteur du trophée et du Zaïre de Linguenga Lyoko, le principal challenger des lionnes. Le Ghana, la Guinée de Mabinty Touré et le Mali 4è en 83, bien qu’engagés, ne sont pas là pour divers motifs particuliers comme manque de moyen par exemple pour effectuer le déplacement et les frais de participation.
Le tournoi qui devait regrouper une dizaine d’équipes réparties en deux poules se trouve donc ramené à un groupe unique avec six équipes. Le public est venu en masse à la «Citadela do Esporte» de Luanda: près de 14 000 spectateurs, une première dans l’histoire du basket féminin africain pour le match inaugural. Le match d’ouverture entre le pays organisateur commandée par la révélation de l´édition antérieure à Dakar, Adriana Sebastião et les Sénégalaises, n’est pourtant qu’une formalité pour les championnes d’Afrique en titre. Les Lionnes qui s’imposent largement par 86 à 38. Le public local est déçu par son équipe, il n’empêche qu’il est fidèle à la compétition (une moyenne de 11 000 spectateurs par match est enregistrée). Une première en Afrique chez les dames.
Le 8 avril se joue le match qui va décider l’issue du tournoi entre deux bêtes féroces de la jungle: Lionnes du Sénégal et Léopardes du Zaïre, finalistes en 1981 à Dakar (première participation en compétition internationale). Les Zaïroises ont pour l’essentiel conservé l’ossature de leur équipe conduite par le polémique entraîneur Ngoie Wa Ngoie. Quant aux Sénégalaises, elles sont toujours dirigées par l´emblématique et respecté Bonaventure Carvalho, aux commandes depuis une décennie. Celui-ci a déplacé une équipe rajeunie qui comprend quelques championnes et de nouvelles venues comme les Boy Dieng, Maty Lopy, Fatim Diop, Ndèye Loum Diop, Aminata Diagne Poulain, Mama Diawara, Tiatia Camara.
Le match se jouait à 21h, heure de Dakar. Le duel tourne finalement à l’avantage des Zaïroises qui s’imposent sur le fil par une différence de deux paniers (72-68) dans les toutes dernières minutes. Les vedettes de la jeune équipe (la moyenne d´âge était de 23 ans) d’Afrique centrale se nomment Longanza Kamimbaya «Petit Poisson», Komichelo Kayumba, Nguya Narwété, Lingenga Liyoko, Kamanga Kazala, les soeurs Bompoko et Evoloko récoltent enfin les fruits d’une meilleure préparation et signent ainsi la première défaite des lionnes du Sénégal en Afrique depuis qu´elles ont succédé le Madagascar (1970) et la République Arabe Unie (1966 et 1968) et la Guinée Conakry (2è en 1966 et 68) sur les deux plus hautes marches du podium. Le Président Mobutu en personne était intervenu à plusieurs reprises pour mettre à la disposition de l’équipe nationale les moyens de travail réclamés par son encadrement.
A Luanda, les Zaïroises ont mené aussi une bataille psychologique qui a eu raison des timides sénégalaises assez mal préparées pour évoluer dans un tel contexte. Les zaïroises ont fait peur à nos soeurs à la veille du match en plein nuit avec des perturbations à l´hotel d´abord et sur le chemin du stade. Les lionnes n´ont vu que du feu dans les provocations psychologiques bien fabriquées.
Fait anecdotique mais révélateur de l’ascendant psychologique des Zaïroises: le jour du match, les deux équipes partagent le même bus pour aller au stade. Une première dans l´histoire d´une compétition internationale ou deux équipes qui s´affrontent dans un match capital, partagent le moyen de locomotion pour aller au stade. L’entraîneur Ngoie Wa Ngoie demande à ses joueuses de s’asseoir sur les banquettes où sont déjà installées les Sénégalaises. Ses dernières étaient les premières á entrer dans le confortable bus avant leurs adversaires du jour. Ce qui est de nature à troubler ces lionnes qui, si elles débutent mieux le match (12-04), sont vite débordées par les Zaïroises qui ont une avance de sept points à la pause (37-30). Longanza (meilleure réalisatrice du tournoi avec 130 points) et ses coéquipières vont creuser encore l’écart à 13 points (51-38) à la 30ème minute de la rencontre.
La défaite du Sénégal a plus d’impact que la victoire du Zaïre pour certains observateurs qui mettent en avant le fait que les Lionnes avaient gagné toutes les compétitions mises en jeu dans le continent depuis leur première succès en Championnat d’Afrique en 1974 à Tunis (Tunisie). De championnat en championnat, le Sénégal était maître du jeu dans toutes les compétitions (championnat d´Afrique, Jeux Africains, tournois Zone II) sauf en club ou le championnat n´était pas encore mis en jeu qu´en 1985 avec le sacre de Bopp face au Djoliba de Bamako à Dakar. Les clubs sénégalais comme Bopp, Asfo, Ja, Diaraf dictaient leur loi dans la sous-région en tournoi Sénégambie, Amitié, etc. La domination du basket africain était sénégalaise tant chez les hommes que chez les féminines dans les années 70 et 80 ou notre pays était la référence dans le continent.
Le succès zaïrois a tout de même un éclat particulier car pour sa deuxième participation, l’équipe d’Afrique centrale remporte le trophée continental. L’échec le plus retentissant est celui de l’Angola, 3é à Dakar et dirigée par la capitaine Antonia Cruz, classé 6ème, soit à la dernière place après le Cameroun (3ème), le Mozambique (4ème) et la Côte d’Ivoire (5ème).
Du coup, les nouvelles reines d´Afrique, aprés avoir détroné nos Lionnes, ont eu le mérite de représenter le continent africain lors du championnat du monde de Rio de Janeiro au Brésil en 1983, prenant ainsi le relais du Sénégal aprés 1975 en Colombie et 1979 en Corée du Sud ou les Mame Penda Diouf, Marème Ba, Khar Touré, Aminata Guèye, Kankou Coulibaly, Marie Hélène Ndiaye, Aya Pouye, Awa Dia, etc) avaient eu ce privilège. Deux ans aprés, les deux bêtes féroces se rencontrent à Dakar en finale lors du championnat d´Afrique qui devait désigner la représentante africaine en championnat du monde de 1986 à Moscou. Mais malheureusement, c´est une finale avortée due à la bagare dans les vestiaires avant le début du match. Le Sénégal est déclaré vainqueur par forfait aprés le refus des zaïroises de jouer le match. C´était la dernière apparition en équipe nationale de la génération des Kankou Coulibaly, Dieynaba Pouye, Marème Bâ, Mame Penda, Khady Wade, Fatou Diakhaté, Aya Pouye, Mama Diawara, Coumba Dickel Diawara, Aminata Diagne Poulain, Ndèye Loum Diop, Fatim Diop, Lika Ndiaye, Kadia Diarisso, Larry Guèye, Woré Guèye, Anna Basse, Toucouleur Ndiaye, Nafissatou Fall, Ndèye Astou Sarr, etc. Quelques années plus tard, le Sénégal reconquérit le spectre continental avec l´arrivée de nouvelles têtes que sont Marthe Ndiaye, Ndouty Ndoye, Aïda Ndong, Khady Diop, les soeurs Diakhaté (Rama et Adama), Anne Marie Diokh, Oulimata Ndao, Tégueye Niang, Nathalie Sagna, Mame Maty, Astou Ndiaye pour venger leurs devancières et envoyer en retraite les gamines zairoises de 1981 épinglées par l´âge (30 ans) en 1990 dans la capitale porte-bonheur (Tunis), terre du premier sacre.
Lundi dernier, 8 avril 2013, on se rappelle dans le tunnel du temps, ce fameux mardi 8 avril 1983 à Luanda avec la première perte de l´hégémonie du champion d´Afrique depuis 1974. Aprés cette défaite de 1983, les Lionnes ont vu aussi d´autres pertes de leur titre en 2003 au Mozambique face au Nigéria de Udoka Mfon quand elles défendaient respectivement la couronne conquise en 2001. Mais la défaite la plus retentissante de toute l´histoire du basket féminin sénégalais a été celle de 2007 face au Mali d´Hamchetou Maïga, Sadio Sangaré, Myriam Sy à Dakar en tentant de reconquérir leur titre perdu depuis Maputo face au Nigéria (2003 et 2005). Cette défaite a été trés marquante jusqu´à présent pour entrer dans les annales par la simple raison que c´est la première et unique fois que les Lionnes du Sénégal baissent le bras devant son public. Une défaite qui marque la génération de 2007.
Les résultats de la CAN 1983
- 3 Avril: Sénégal/Angola (86 -38), Zaïre/Côte d'Ivoire (73-53), Cameroun/Mozambique (71-58)
- 4 Avril: Angola/Mozambique (59-56), Sénégal/Côte d'Ivoire (85-42), Zaïre/Cameroun (82-47)
- 6 Avril: Sénégal/Cameroun (83-51), Côte d'Ivoire/Angola (59-55), Zaïre/Mozambique (76-55)
7 Avril: Cameroun/Côte d'Ivoire (91-67), Sénégal/Mozambique (90-64), Zaïre/Angola (71-57)
8 Avril: Cameroun/Angola (78-68), Mozambique/Côte d'Ivoire (68-64) et ZAÏRE/SENEGAL (72-68). FINALE
Classement Général
Équipe Pts J G P pour c/ différence
1 Zaïre 10 5 5 0 374 280 +94
2 Sénégal 9 5 4 1 412 267 +145
3 Cameroun 8 5 3 2 338 358 -20
4 Mozambique 6 5 1 4 301 360 -59
5 Angola 6 5 1 4 277 350 -73
6 Côte d'Ivoire 6 5 1 4 285 372 -87
Palmarés des Lionnes:
Meilleur résultat de son histoire: 1er en 2009
10 fois premier: 2009, 2001, 1997, 1992, 1990, 1984, 1981, 1979, 1977, 1974
6 fois deuxième: 2011, 2007, 2005, 1994, 1983, 1968
3 fois troisième: 2003, 1970, 1966
Première édition: 1966
Nombre d'éditions: 21
Premier vainqueur: République Arabe Unie (Egypte)
Record de victoires: Sénégal (10)
Dernier vainqueur: Angola
Championnat du Monde: 7 participations: 1975, 79, 90, 98, 2002, 2006, 2010. Forfait en 1994 comme champion d´Afrique de 1992. Kenya seul représentant comme 2è
Meilleur résultat de son histoire: 5ème en 1979 en Corée du Sud
Championnat d'Afrique 19 participations depuis 1966 (1è édition). Forfait en 1986 (Mozambique)
Jeux Olympiques: 1 participation: Sydney (2000)
Jeux Africains: premier en 1974, 77, 81, 95, 99, 2007, 2011. Deuxième: 1987, 1991, 2003
CONTRIBUTION : AFROBASKET Hommes & Dames 2011 : Louy deal bi ?
