Pour recevoir le drapeau avant de s’envoler pour la compétition continentale, ce fut une cérémonie en catimini, dans les locaux étroits de la fédération sénégalaise de basket, sis au stadium Demba Diop, avec, en toile de fond, l’éternel problème des primes (celles de 2007 n'ont été reçu qu'en octobre 2007 !) évoqué devant un ministre des Sports qui, comme nous y ont habitué nos gouvernants, a voulu étouffer la question. Lequel ministre, qui, lors de l’Afrobasket masculin, a fait le déplacement en Libye, pour assister aux premiers matches des Lions (espérait-il une victoire facile de la “Dream Team” masculine , alors que, pour le tournoi de Madagascar de la bande à Aya Traoré, on ne l’a vu qu’en finale. Pour apporter le trophée à son président, une fois que le plus dur a été fait ? Où était-il quand l’entraîneur des Lions déplorait les mauvaises conditions de préparation ? Pour le tournoi des garçons, le ministère dit s’être employé pour faire venir les meilleurs Lions du moment et même pour que certains de ces derniers ne quittent pas Tripoli en pleine compétition, à cause des pressions de leurs clubs respectifs. Ne sommes-nous pas en droit de nous demander, pourquoi, parallèlement, rien n’a été fait pour la liberation des joueuses que Tapha Gaye souhaitait avoir, à temps, à sa disposition ? Qu’est-ce qui a poussé l’entraîneur des Lions à sortir de ses gongs, après que son programme de préparation eut été rangé dans les tiroirs, échangé par un stage au Cneps de Thiès, à tel point qu’il demanda à ce qu’on ne s’attende à aucun exploit de ses protégées ?
Le ridicule a atteint un tel sommet que la télévision publique, celle-là même “des grands moments”, qui se glorifia d’avoir acquis l’exclusivité pour la diffusion du tournoi (sans déplacer la moindre ressource sur les lieux de l’évènement continental), n’a eu, pour acte grandiose, que le fait d’avoir privé les populations de la demi-finale du Sénégal (contre la Côte d’Ivoire). Parce que, en perdant le peu d’estime qui pouvait lui rester, proposa à la place, et sur ses deux chaînes, la finale du Mondial des moins de 20 ans, sous le fallacieux prétexte que la télévision malagache passait ledit match. Tout un peuple sevré, pourquoi ? Un tournoi mineur, qui, de surcroît, ne nous concernait pas ! Aujourd’hui que la victoire est acquise, on semble vouloir nous préparer à une honteuse récupération politique. Nous avons tous vécu les prémisses à travers le sinistre “griot du pouvoir”, qui, dès que la victoire finale a commencé à se dessiner, s’est emparé du micro sur le plateau de la “télé des grands moments”, pour attribuer la victoire à qui ? À Sa Sainteté Me Wade, pardi ! Sans même se demander si, le 8 octobre dernier, il savait que des filles de la Nation allait défendre nos couleurs. Mais, puisque c’est auréolées de gloire que les Lionnes rentrent de Madagascar, il viendra, jouer son numéro, nous faisant croire qu’il a passé la nuit précédant la finale à prier pour que le titre soit nôtre. “Sa” télévision passera les images en boucle, ses affidés tomberont en transe, le prenant pour un illuminé. (Qui prend les paris Mais, une seule chose restera constante : nous avons vu ceux pour qui il a publiquement priés… Alors, qu’on ne se moque surtout pas de nous.
BABACAR NDAW FAYE
Le ridicule a atteint un tel sommet que la télévision publique, celle-là même “des grands moments”, qui se glorifia d’avoir acquis l’exclusivité pour la diffusion du tournoi (sans déplacer la moindre ressource sur les lieux de l’évènement continental), n’a eu, pour acte grandiose, que le fait d’avoir privé les populations de la demi-finale du Sénégal (contre la Côte d’Ivoire). Parce que, en perdant le peu d’estime qui pouvait lui rester, proposa à la place, et sur ses deux chaînes, la finale du Mondial des moins de 20 ans, sous le fallacieux prétexte que la télévision malagache passait ledit match. Tout un peuple sevré, pourquoi ? Un tournoi mineur, qui, de surcroît, ne nous concernait pas ! Aujourd’hui que la victoire est acquise, on semble vouloir nous préparer à une honteuse récupération politique. Nous avons tous vécu les prémisses à travers le sinistre “griot du pouvoir”, qui, dès que la victoire finale a commencé à se dessiner, s’est emparé du micro sur le plateau de la “télé des grands moments”, pour attribuer la victoire à qui ? À Sa Sainteté Me Wade, pardi ! Sans même se demander si, le 8 octobre dernier, il savait que des filles de la Nation allait défendre nos couleurs. Mais, puisque c’est auréolées de gloire que les Lionnes rentrent de Madagascar, il viendra, jouer son numéro, nous faisant croire qu’il a passé la nuit précédant la finale à prier pour que le titre soit nôtre. “Sa” télévision passera les images en boucle, ses affidés tomberont en transe, le prenant pour un illuminé. (Qui prend les paris Mais, une seule chose restera constante : nous avons vu ceux pour qui il a publiquement priés… Alors, qu’on ne se moque surtout pas de nous.
BABACAR NDAW FAYE