Adidas NDIAYE
Le sommet de la discourtoisie
Avant tout, on ne limoge pas un entraîneur par voie de presse, encore moins un
convalescent qui présente les résultats en équipe nationale et un background de
« Adidas ». J’ai eu honte en tant que sénégalais, sportif, amoureux du basket
mais aussi par éducation. Dans des circonstances pareilles, le sens de
l’honneur impose la démission à un Président de la Fédération de Basket, mais
visiblement il faudra repasser. Seuls Ado Sano (dans le feu de l’actualité) et
Mame Maty Mbengue (plus tard) ont tenu un discours courageux en défendant et
assumant le choix « Adidas ». Le président de la Fédération a été inélégant et
couard, les journalistes de la RTS et du quotidien Le Soleil (soi-disant
experts sportifs en basket), qui avaient « Adidas » comme idole durant la
campagne d’Alger, ont retourné subtilement la veste en jouant le jeu du
Ministre par des « interviews » qu’un professionnel ne devrait pas signer avec
autant de désinvolture. Enfin, intégrer une délégation sportive peut constituer
un objectif majeur pour certains, vu les probables retombés économiques !
Jomm de joueur
Desagana Diop nous a fait plaisir, car la vie d’un homme doit être inspiré par
le sens des valeurs de jomm, fiit et kersa. Et, en professionnel de haut niveau,
il sait ce que c’est la valeur d’un coach et surtout ce que c’est le management
d’une équipe pour la haute compétition. A propos de haut niveau, entendre un
administratif du Ministère dire que pour le haut niveau les Lions ne sont pas
en retard pour la préparation aux Championnats du Monde à six semaines de
l’échéance, renseigne sur une forte culture organisationnelle de nawetaan.
Avons-nous une stratégie de développement du sport sénégalais ? Quels sont nos
atouts sportifs ? Nos objectifs à moyen et long terme ? Le rôle de nos sportifs
professionnels ? Etc.
Dommage que Makhtar Ndiaye et Cie aient raté une belle occasion (en allant
courageusement en vacances en solidarité avec « Adidas ») de rappeler à nos
administratifs que le cas du Togo à la coupe du monde de foot n’était pas un
exemple à rééditer au basket. Même si le débat ici ne tourne pas autour de
primes mais d’environnement et préparation d’une équipe nationale pour les
Championnats du Monde. Car définitivement, Alger n’est pas Tokyo, et jouer
contre LeBron James ou Yao Ming, n’est pas comme avoir Miguel Lutonda ou Victor
Muzadi en face.
A propos, l’Angola enverra au tournoi d’Abidjan, du 4 au 7 Août prochain, une
équipe nationale Espoirs pour préparer le futur dans la continuité des
victoires. Ce même tournoi d’Abidjan verra la participation des Lions du basket
en route pour Tokyo et le Nigeria, pendant que l’équipe angolaise championne
d’Afrique continue sa préparation pour le mondial du Japon avec des adversaires
de classe mondiale en Slovénie, Serbie et après l’Espagne!!!! On parle de
décalage sur les objectifs à terme et de planification ?!
Une génération extraordinaire
Comme le football en 2001/2002, le Sénégal du basket dispose aujourd’hui d’un
groupe de basketteurs à très fort potentiel pour dominer en Afrique et, qui
sait jouer, les trouble fêtes comme Porto Rico, la Lithuanie et ….la Croatie !
Pour preuve, le Sénégal a cinq joueurs maintenant à la NBA et les dernières
recrues (Saer Sarr et Cheikh Samb) de 20 et 22 ans ont favorablement été
évaluées à la fin de la Summer League 2006. Saer Sarr étant pronostiqué comme
futur All Star player par la presse de Salt Lake City.
Desagana Diop a fait connaître le Sénégal aux chaînes sportives américaines
durant les play-offs de la NBA. Mamadou Ndiaye vient de la NBA et Malick
Badiane, à 23 ans, est sous contrat avec Houston Rockets.
Pour mieux apprécier le potentiel actuel du basket sénégalais, il est
nécessaire de jeter un regard sur le projet SEED, basé à Thiès, inspiré par la
vision de manager de Amadou Gallo Fall et piloté avec beaucoup de compétence
par Bengaly Kaba. SEED est une véritable pépinière pour futur champion dont le
premier résultat au haut niveau est Saer Sène, drafté par Seattle Sonics et
déjà regretté par Utah Jazz qui souhaiter le recruter. La suite logique de ce
projet est le programme de stages pour entraîneurs aux Etats-Unis.
Coaching pour athlètes de haut niveau
Les joueurs évoluant dans le monde professionnel, particulièrement en Europe
ou aux Etats-Unis, doivent être managés conformément aux exigences et standards
organisationnels de leur environnement. On ne confie pas une Ferrari, Williams
ou Mclaren à n’importe quel chauffeur pour la Formule 1. Disons le tout de
suite, les critères pour être coach de l’équipe nationale A sont les suivants :
une forte expérience du basket-ball international en tant que joueur
professionnel et un cursus d’entraîneur en club professionnel.
Des sénégalais authentiques ont été formé pour le circuit international, sans
l’appui de l’Etat, parce qu’ils l’ambitionnaient pour leur reconversion
sportive. Cette richesse en expérience et savoir faire est là !
Imaginons un peu un banc de touche composé de « Adidas » avec pour assistants
Kaba Bengaly et Jean-Aimé Toupane pour les prochains Jeux Olympiques !
Dieuredieuf !!
Nous n’oublions pas les dirigeants qui doivent présenter un profil différent
de l’amateurisme ambiant.
Un évènement à créer et pérenniser
Finalement, il est grand temps qu’on organise ce que l’on pourrait appeler la
fête annuelle du basket-ball sénégalais. Un week-end durant le mois de juillet
regroupant en tournoi deux sélections de joueurs professionnels sénégalais, une
sélection de joueurs locaux et une sélection de professionnels étrangers (Boris
Diaw, Moustapha Sonko, etc.). Ce rendez vous annuel devra offrir, à chaque
édition, un match des vétérans pour leur rendre hommage. Qui nous parle de
Mathieu Faye, Alain Diagne, Adidas 2, Pape Moussa Touré, Ousmane Pouye Faye,
Bassirou Badji, et tant d’autres.. Les sponsors ne sont pas difficiles à
trouver pour ce genre d’évènement.
Sportivement.
Avant tout, on ne limoge pas un entraîneur par voie de presse, encore moins un
convalescent qui présente les résultats en équipe nationale et un background de
« Adidas ». J’ai eu honte en tant que sénégalais, sportif, amoureux du basket
mais aussi par éducation. Dans des circonstances pareilles, le sens de
l’honneur impose la démission à un Président de la Fédération de Basket, mais
visiblement il faudra repasser. Seuls Ado Sano (dans le feu de l’actualité) et
Mame Maty Mbengue (plus tard) ont tenu un discours courageux en défendant et
assumant le choix « Adidas ». Le président de la Fédération a été inélégant et
couard, les journalistes de la RTS et du quotidien Le Soleil (soi-disant
experts sportifs en basket), qui avaient « Adidas » comme idole durant la
campagne d’Alger, ont retourné subtilement la veste en jouant le jeu du
Ministre par des « interviews » qu’un professionnel ne devrait pas signer avec
autant de désinvolture. Enfin, intégrer une délégation sportive peut constituer
un objectif majeur pour certains, vu les probables retombés économiques !
Jomm de joueur
Desagana Diop nous a fait plaisir, car la vie d’un homme doit être inspiré par
le sens des valeurs de jomm, fiit et kersa. Et, en professionnel de haut niveau,
il sait ce que c’est la valeur d’un coach et surtout ce que c’est le management
d’une équipe pour la haute compétition. A propos de haut niveau, entendre un
administratif du Ministère dire que pour le haut niveau les Lions ne sont pas
en retard pour la préparation aux Championnats du Monde à six semaines de
l’échéance, renseigne sur une forte culture organisationnelle de nawetaan.
Avons-nous une stratégie de développement du sport sénégalais ? Quels sont nos
atouts sportifs ? Nos objectifs à moyen et long terme ? Le rôle de nos sportifs
professionnels ? Etc.
Dommage que Makhtar Ndiaye et Cie aient raté une belle occasion (en allant
courageusement en vacances en solidarité avec « Adidas ») de rappeler à nos
administratifs que le cas du Togo à la coupe du monde de foot n’était pas un
exemple à rééditer au basket. Même si le débat ici ne tourne pas autour de
primes mais d’environnement et préparation d’une équipe nationale pour les
Championnats du Monde. Car définitivement, Alger n’est pas Tokyo, et jouer
contre LeBron James ou Yao Ming, n’est pas comme avoir Miguel Lutonda ou Victor
Muzadi en face.
A propos, l’Angola enverra au tournoi d’Abidjan, du 4 au 7 Août prochain, une
équipe nationale Espoirs pour préparer le futur dans la continuité des
victoires. Ce même tournoi d’Abidjan verra la participation des Lions du basket
en route pour Tokyo et le Nigeria, pendant que l’équipe angolaise championne
d’Afrique continue sa préparation pour le mondial du Japon avec des adversaires
de classe mondiale en Slovénie, Serbie et après l’Espagne!!!! On parle de
décalage sur les objectifs à terme et de planification ?!
Une génération extraordinaire
Comme le football en 2001/2002, le Sénégal du basket dispose aujourd’hui d’un
groupe de basketteurs à très fort potentiel pour dominer en Afrique et, qui
sait jouer, les trouble fêtes comme Porto Rico, la Lithuanie et ….la Croatie !
Pour preuve, le Sénégal a cinq joueurs maintenant à la NBA et les dernières
recrues (Saer Sarr et Cheikh Samb) de 20 et 22 ans ont favorablement été
évaluées à la fin de la Summer League 2006. Saer Sarr étant pronostiqué comme
futur All Star player par la presse de Salt Lake City.
Desagana Diop a fait connaître le Sénégal aux chaînes sportives américaines
durant les play-offs de la NBA. Mamadou Ndiaye vient de la NBA et Malick
Badiane, à 23 ans, est sous contrat avec Houston Rockets.
Pour mieux apprécier le potentiel actuel du basket sénégalais, il est
nécessaire de jeter un regard sur le projet SEED, basé à Thiès, inspiré par la
vision de manager de Amadou Gallo Fall et piloté avec beaucoup de compétence
par Bengaly Kaba. SEED est une véritable pépinière pour futur champion dont le
premier résultat au haut niveau est Saer Sène, drafté par Seattle Sonics et
déjà regretté par Utah Jazz qui souhaiter le recruter. La suite logique de ce
projet est le programme de stages pour entraîneurs aux Etats-Unis.
Coaching pour athlètes de haut niveau
Les joueurs évoluant dans le monde professionnel, particulièrement en Europe
ou aux Etats-Unis, doivent être managés conformément aux exigences et standards
organisationnels de leur environnement. On ne confie pas une Ferrari, Williams
ou Mclaren à n’importe quel chauffeur pour la Formule 1. Disons le tout de
suite, les critères pour être coach de l’équipe nationale A sont les suivants :
une forte expérience du basket-ball international en tant que joueur
professionnel et un cursus d’entraîneur en club professionnel.
Des sénégalais authentiques ont été formé pour le circuit international, sans
l’appui de l’Etat, parce qu’ils l’ambitionnaient pour leur reconversion
sportive. Cette richesse en expérience et savoir faire est là !
Imaginons un peu un banc de touche composé de « Adidas » avec pour assistants
Kaba Bengaly et Jean-Aimé Toupane pour les prochains Jeux Olympiques !
Dieuredieuf !!
Nous n’oublions pas les dirigeants qui doivent présenter un profil différent
de l’amateurisme ambiant.
Un évènement à créer et pérenniser
Finalement, il est grand temps qu’on organise ce que l’on pourrait appeler la
fête annuelle du basket-ball sénégalais. Un week-end durant le mois de juillet
regroupant en tournoi deux sélections de joueurs professionnels sénégalais, une
sélection de joueurs locaux et une sélection de professionnels étrangers (Boris
Diaw, Moustapha Sonko, etc.). Ce rendez vous annuel devra offrir, à chaque
édition, un match des vétérans pour leur rendre hommage. Qui nous parle de
Mathieu Faye, Alain Diagne, Adidas 2, Pape Moussa Touré, Ousmane Pouye Faye,
Bassirou Badji, et tant d’autres.. Les sponsors ne sont pas difficiles à
trouver pour ce genre d’évènement.
Sportivement.