’’La région de Saint-Louis a beaucoup de terrains, mais ils sont vétustes. Et, beaucoup de ces infrastructures appartiennent à des écoles et ne sont toujours pas à notre disposition’’, déplore le conseiller technique régional (CTR), Moustapha Sall dans un entretien avec l’APS.
Selon M. Sall, ’’certains terrains n’ont pas d’électricité et tout cela fait que nous avons des problèmes pour faire jouer nos petites catégories ou pour faire jouer un championnat régional digne de ce nom’’.
’’Malgré tout, nous faisons avec les moyens du bord en essayant de conserver nos meilleurs éléments (joueurs), régénérer nos équipes par la formation des jeunes pour jouer un championnat avec des équipes de Ndioum, Dagana ou Podor’’, a fait savoir M. Sall trouvé en pleine séance d’entraînement dans le stadium Joseph Gaye, une arène de 200 à 250 places très peu équipée.
Joseph Gaye manque de presque tout. Mais, il a l’avantage d’être électrifié au contraire des autres stadiums de la ville.
’’Vous avez vu vous-mêmes dans quel état se trouve notre stade. On est obligés de faire avec. Ça ne donne pas une bonne qualité car il y a par exemple beaucoup d’applications que le joueur n’ose pas tenter de faire parce que le terrain ne s’y prête pas’’, déplore-t-il.
‘’Avec la décentralisation, la réfection et l’entretien des infrastructures sportives incombent à la mairie, qui a fait beaucoup d’efforts ces dernières années en réfectionnant le mur’’ du stadium Jospeh Gaye, a-t-il fait savoir, soulignant ‘’le problème de l’insécurité’’ de l’ouvrage.
L’autre problème auquel fait face le basket à Saint-Louis est sans conteste l’exode. Chaque année, en effet, ses meilleurs éléments s’en vont. Un problème que tente d’atténuer M. Sall avec la formation en constituant ‘’une toile d’araignée où nous puisons en cas de départ’’.
Des basketteurs de renom sont originaires de la région de Saint-Louis où ils sont fait leurs premières armes. On peut citer les internationaux Pape Sow (NBA, Etats-Unis), Bamba Fall, qui a disputé avec le Sénégal la finale de Coupe d’Afrique des nations (hommes) en Angola, en 2006. On peut également citer Néné Diamé et Ndèye Sène de l’équipe nationale féminine A.
Il faut aussi signaler l’implication dans la formation des talents locaux de cadres de renom comme Mbaye Guèye, ancien coach des Lions revenu dans sa ville pour encadrer les petites catégories.