
Même s’il est vrai que son nom, Baba, dans plusieurs langues locales fait référence à père, rien n’autorise cette approche dans la gestion de la fédé. Cette forme de management est loin d’être compatible avec le milieu du sport, avec celui du basket en particulier. ‘’C’est la fin de la recréation, je la siffle !’’, A travers ces mots, tout semble indiquer que nous sommes dans une école élémentaire laïque du Sénégal postcolonial. Baba semble oublier que l’ordre ou la situation optimale de bonne gestion ne se décrète pas, elle se crée. Et, si on veut la créer, la meilleure manière de ne pas la réussir c’est de s’y prendre comme un maître de CM2 des temps coloniaux. En sus de toute cette acrobatie managériale, on assiste à la ressuscitation du cas diodio, on semble prendre ce cas comme un problème. Ce qui serait une très grave erreur d’analyse, ce cas n’est que la manifestation, l’indicateur objectivement vérifiable, du problème principal ; le manque de coordination entre les membres de la structure et l’irresponsabilité des « responsables ». S’il y a avait le minimum de coordination entre les éléments qui constituent le système, ce cas se serait-il posé ? Heureusement que le basket proprement dit est là, avec le championnat de D2. Avec les rencontres à travers le pays, on oublie facilement les soucis de gestion dont souffre notre discipline. Quand voit l’engouement que suscitent les rencontres, DBALOC, JAON, Blaise Basket ou MBA, ça fait plaisir de voir que les quartiers vibrent au rythme de la discipline. La promotion de la discipline dans les quartiers est en phase de ressusciter le basket sénégalais. Tout content, j’ai été quand, à Matam, j’ai découvert les mères de familles en nombre impressionnant au terrain de basket, pour assister à la rencontre Matam basket vs Podor basket. Avec un peu plus d’encadrement technique à la base et moins de soucis de gestion à la tête, le basket-ball sénégalais a de beaux jours devant lui.