SLBC ici face au DUC
17 heures au Stadium Joseph Gaye. Un homme vêtu d’un survêtement vert et noir sur lequel est inscrit Asfa (Association sportive des forces armées) débarque. Cet homme longiligne au teint clair, démarche militaire, n’est autre que Raoul Toupane, l’entraîneur de Saint-Louis Basket Club. Arrivé au club, il y a deux ans, il symbolise le concept armée-nation. «Avec Raoul Toupane c’est tout le concept d’armée-nation qui trouve son sens et les autres clubs s’ils le désirent peuvent formuler la demande pour avoir à leur disposition des techniciens militaires», se réjouit Laffont Ndiaye, chargé de mission au sein du club et ancien de l’Armée sénégalaise. A peine les présentations faites, le technicien s’affaire autour de sa bande et rassemble sa troupe. Au menu de la séance, léger échauffement avant l’entame du travail technico-tactique, sous l’œil avisé de Mbaye Guèye ancien entraîneur national de basket et du Slbc. A côté, s’activent les administratifs et le staff médical qui se mettent aux petits soins des blessées, Néné Diamé et Ndèye Sène.
Et la réussite des filles s’explique en partie par le travail de titan accompli par l’administratif. Pape Banda Ndiaye membre du club, Vice-président de la Ligue de Basket s’en explique : «Ces filles jouent ensemble depuis bientôt cinq ans, elles ont fait ensemble toutes les catégories. A cela s’ajoutent des conditions de travail acceptables, avec 99 % de l’effectif qui habitent la ville. Il n’y a donc pas de raisons pour que ça ne tourne pas. En outre, il y a une bonne prise en main au niveau administratif et technique.» En écho, Mansour Diagne, le président de la Ligue précise : «Les dirigeants ne ménagent aucun effort pour satisfaire les joueuses en étant plus proches d’elles dans le but de déceler les conditions de contre-performance afin de les anticiper.»
Une attitude qui se justifie par le fait que cette saison l’équipe saint-louisienne veut rompre d’avec les fins de saison au goût d’inachevé. Sorti par deux fois la saison dernière par le Duc, le Slbc vise le doublé Coupe-Championnat depuis l’élimination des «Etudiantes» sur les deux tableaux. Un objectif qui reste à la portée de cette équipe car depuis le début de la saison, elle a imprimé son rythme au championnat féminin. Ce parcours jamais réalisé dans l’histoire d’une équipe de région avait fini de mettre le Slbc sur un piédestal à la fin du parcours aller. Se faisant surprendre par Bopp, qui lui a infligé sa première défaite dans les phases retour, l’équipe de Raoul Toupane est vite redescendue de son nuage. Loin de se décourager, les filles se sont à nouveau mises à l’ouvrage en renouant avec la victoire dès la journée suivante. Elles sont restées constantes dans leur progression. Car «seul le travail paie», lance-t-on, avec un sourire, dans la vieille ville.
«Depuis quatre ans, les années se suivent et se ressemblent pour nous. A chaque fois nous tombons face au même adversaire, le Duc, qui à elle seule constitue l’Equipe nationale avec six internationales confirmées. Nous espérons que cette année sera la bonne car nous avons vaincu le signe indien (le Duc a été battu à l’aller)», tonne Awa Diamé, capitaine de cette équipe et qui fait figure d’ancienne. Au sein de l’équipe l’ambiance est bonne, sur le terrain, les joueuses se donnent à fond avec un enthousiasme débordant. La jeunesse de l’équipe y est pour quelque chose (la moyenne tourne autour de 20 ans). Pour l’essentiel l’équipe est composée de cadettes et juniors.
Pour l’entraîneur Raoul Toupane, il faut chercher une autre explication dans les excellents résultats de son équipe. «Ces résultats actuels se situent dans la continuité. Quant je suis arrivé l’année dernière en milieu de saison, nous avons gagné tous nos matches avant de buter par deux fois face au Duc. Avec autant victoires en autant de sorties, on ne peut pas rêver mieux», confie-t-il. L’objectif intermédiaire pour le coach saint-louisien était une qualification pour les play-off. Et maintenant que l’objectif est atteint Ndiaga Lô, le coach adjoint, lorgne Dame coupe. L’élimination prématurée du Duc aidant, il s’enflamme déjà. «Dès lors que le Duc, notre principale bête noire, qui jusque-là nous a éloignés du sacre, est éliminé, on peut légitiment et sans démagogie prétendre au doublé. Et avec la formule en aller-retour, nous nous sommes fixés comme objectif de battre largement nos adversaires à domicile pour leur ôter tout espoir de retour.»
L’autre force de cette équipe est à chercher dans son collectif. «Je me refuse à désigner telle joueuse pour dire qu’elle est au dessus du lot, car en le faisant certaines peuvent avoir la grosse tête ce qui peut avoir une influence néfaste sur les performances. Ici chacune est concernée, ce qui fait que la star à Slbc, c’est le collectif», déclare Raoul Toupane. Mais dans cette réussite, il y a une arme secrète, l’apport des anciens.
Mbaye Guèye, ex-entraîneur national, est pour beaucoup dans la réussite de l’équipe locale. Il est avec Moussa Touré ancien Ctr et entraîneur de Slbc, les inspirateurs de la fusion qui a donné le Slbc et qui fait la fierté de toute une région. «Pabi», comme on l’appelle affectueusement dans le milieu de la balle orange, s’est battu pendant 15 ans pour qu’il n’y ait qu’une seule équipe dans la ville, mais il n’a jamais été écouté. Grâce à la ténacité de Moussa Touré, ils ont réussi ensemble avec d’autres responsables à réaliser ce vœu : «J’ai toujours dit aux gens que Saint-Louis est une petite ville, si on ne réalise pas cette fusion, on ne pourra jamais rivaliser avec les équipes de Dakar.» Aujourd’hui, l’histoire est en train de leur donner raison car depuis cinq ans, même si l’équipe a un palmarès encore vierge, le Slbc joue les grands rôles dans le basket féminin. Toute la ville est impliquée et les gens y adhérent. Tout semble aller dans le meilleur des mondes.
«Les joies que peuvent procurer le Slbc sont devant nous, j’ai la chance d’avoir suivi toutes les équipes, mais le constat qui se dégage c’est que le basket se stabilise il y a de la bonne graine il faut du temps pour le travail mais le fruit met du temps à mûrir», professe Mbaye Guèye, qui passe son temps à façonner les futurs champions et championnes de demain. En effet, tous les jours si sa santé le lui permet, il répond présent dès 15 heures jusque tard dans la soirée pour prodiguer des conseils à tous les pensionnaires des différentes catégories. C’est fort de tout cet encadrement que Pape Banda Ndiaye martèle, «toutes les conditions sont réunies pour que ces résultats perdurent car aujourd’hui les filles n’ont rien à envier à celles de Dakar».
Cependant, l’équipe souffre de l’absence d’une grande taille. Mais face à cette équation le coach saint-louisien, qui a plusieurs cordes à son arc, semble avoir trouvé la parade. «Nous compensons ce manque par un schéma tout autre avec un style de jeu plus efficace basé sur la vivacité et l’agressivité.» Jusque-là cette formule réussit aux partenaires de l’internationale Aminata Diop.
Et la réussite des filles s’explique en partie par le travail de titan accompli par l’administratif. Pape Banda Ndiaye membre du club, Vice-président de la Ligue de Basket s’en explique : «Ces filles jouent ensemble depuis bientôt cinq ans, elles ont fait ensemble toutes les catégories. A cela s’ajoutent des conditions de travail acceptables, avec 99 % de l’effectif qui habitent la ville. Il n’y a donc pas de raisons pour que ça ne tourne pas. En outre, il y a une bonne prise en main au niveau administratif et technique.» En écho, Mansour Diagne, le président de la Ligue précise : «Les dirigeants ne ménagent aucun effort pour satisfaire les joueuses en étant plus proches d’elles dans le but de déceler les conditions de contre-performance afin de les anticiper.»
Une attitude qui se justifie par le fait que cette saison l’équipe saint-louisienne veut rompre d’avec les fins de saison au goût d’inachevé. Sorti par deux fois la saison dernière par le Duc, le Slbc vise le doublé Coupe-Championnat depuis l’élimination des «Etudiantes» sur les deux tableaux. Un objectif qui reste à la portée de cette équipe car depuis le début de la saison, elle a imprimé son rythme au championnat féminin. Ce parcours jamais réalisé dans l’histoire d’une équipe de région avait fini de mettre le Slbc sur un piédestal à la fin du parcours aller. Se faisant surprendre par Bopp, qui lui a infligé sa première défaite dans les phases retour, l’équipe de Raoul Toupane est vite redescendue de son nuage. Loin de se décourager, les filles se sont à nouveau mises à l’ouvrage en renouant avec la victoire dès la journée suivante. Elles sont restées constantes dans leur progression. Car «seul le travail paie», lance-t-on, avec un sourire, dans la vieille ville.
«Depuis quatre ans, les années se suivent et se ressemblent pour nous. A chaque fois nous tombons face au même adversaire, le Duc, qui à elle seule constitue l’Equipe nationale avec six internationales confirmées. Nous espérons que cette année sera la bonne car nous avons vaincu le signe indien (le Duc a été battu à l’aller)», tonne Awa Diamé, capitaine de cette équipe et qui fait figure d’ancienne. Au sein de l’équipe l’ambiance est bonne, sur le terrain, les joueuses se donnent à fond avec un enthousiasme débordant. La jeunesse de l’équipe y est pour quelque chose (la moyenne tourne autour de 20 ans). Pour l’essentiel l’équipe est composée de cadettes et juniors.
Pour l’entraîneur Raoul Toupane, il faut chercher une autre explication dans les excellents résultats de son équipe. «Ces résultats actuels se situent dans la continuité. Quant je suis arrivé l’année dernière en milieu de saison, nous avons gagné tous nos matches avant de buter par deux fois face au Duc. Avec autant victoires en autant de sorties, on ne peut pas rêver mieux», confie-t-il. L’objectif intermédiaire pour le coach saint-louisien était une qualification pour les play-off. Et maintenant que l’objectif est atteint Ndiaga Lô, le coach adjoint, lorgne Dame coupe. L’élimination prématurée du Duc aidant, il s’enflamme déjà. «Dès lors que le Duc, notre principale bête noire, qui jusque-là nous a éloignés du sacre, est éliminé, on peut légitiment et sans démagogie prétendre au doublé. Et avec la formule en aller-retour, nous nous sommes fixés comme objectif de battre largement nos adversaires à domicile pour leur ôter tout espoir de retour.»
L’autre force de cette équipe est à chercher dans son collectif. «Je me refuse à désigner telle joueuse pour dire qu’elle est au dessus du lot, car en le faisant certaines peuvent avoir la grosse tête ce qui peut avoir une influence néfaste sur les performances. Ici chacune est concernée, ce qui fait que la star à Slbc, c’est le collectif», déclare Raoul Toupane. Mais dans cette réussite, il y a une arme secrète, l’apport des anciens.
Mbaye Guèye, ex-entraîneur national, est pour beaucoup dans la réussite de l’équipe locale. Il est avec Moussa Touré ancien Ctr et entraîneur de Slbc, les inspirateurs de la fusion qui a donné le Slbc et qui fait la fierté de toute une région. «Pabi», comme on l’appelle affectueusement dans le milieu de la balle orange, s’est battu pendant 15 ans pour qu’il n’y ait qu’une seule équipe dans la ville, mais il n’a jamais été écouté. Grâce à la ténacité de Moussa Touré, ils ont réussi ensemble avec d’autres responsables à réaliser ce vœu : «J’ai toujours dit aux gens que Saint-Louis est une petite ville, si on ne réalise pas cette fusion, on ne pourra jamais rivaliser avec les équipes de Dakar.» Aujourd’hui, l’histoire est en train de leur donner raison car depuis cinq ans, même si l’équipe a un palmarès encore vierge, le Slbc joue les grands rôles dans le basket féminin. Toute la ville est impliquée et les gens y adhérent. Tout semble aller dans le meilleur des mondes.
«Les joies que peuvent procurer le Slbc sont devant nous, j’ai la chance d’avoir suivi toutes les équipes, mais le constat qui se dégage c’est que le basket se stabilise il y a de la bonne graine il faut du temps pour le travail mais le fruit met du temps à mûrir», professe Mbaye Guèye, qui passe son temps à façonner les futurs champions et championnes de demain. En effet, tous les jours si sa santé le lui permet, il répond présent dès 15 heures jusque tard dans la soirée pour prodiguer des conseils à tous les pensionnaires des différentes catégories. C’est fort de tout cet encadrement que Pape Banda Ndiaye martèle, «toutes les conditions sont réunies pour que ces résultats perdurent car aujourd’hui les filles n’ont rien à envier à celles de Dakar».
Cependant, l’équipe souffre de l’absence d’une grande taille. Mais face à cette équation le coach saint-louisien, qui a plusieurs cordes à son arc, semble avoir trouvé la parade. «Nous compensons ce manque par un schéma tout autre avec un style de jeu plus efficace basé sur la vivacité et l’agressivité.» Jusque-là cette formule réussit aux partenaires de l’internationale Aminata Diop.